Outils de protection des espèces menacées d’extinction, mis en œuvre depuis une quinzaine d’année, les PNA ont été renforcés suite au Grenelle de l’Environnement. Les PNA ne concernent que les espèces protégées en application de l’article L 411-1.
Les plantes messicoles (étymologiquement : habitant les moissons) ont pour caractéristique commune d’être préférentiellement inféodées aux cultures qu’elles accompagnent depuis plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires. Les évolutions récentes de l’agriculture ont cependant conduit à une régression drastique des populations, liée à l’intensification des pratiques et principalement à l’usage des herbicides ou inversement, à l’abandon des cultures. La liste nationale actuelle des plantes messicoles comporte 102 taxons dont 7 sont considérés comme disparus. L’agrégation des données d’observations recueillies par le CBN, soulignent la régression de la plupart des espèces.
La diversité floristique contribue au fonctionnement de l’agro-écosystème, pour lutter contre les ravageurs des cultures, accueillir des pollinisateurs ou nourrir les oiseaux des plaines. Maintenir la diversité existante ou mettre en place des aménagements agroécologiques de type « bandes fleuries » sont deux voies d’investigation pour valoriser le rôle fonctionnel de ces plantes qui constituent en outre des indicateurs directs de biodiversité dans l’espace agricole.
La mise en œuvre du PNA est programmée sur la période 2012-2017.