Listes rouges : identifier et prioriser les enjeux de conservation

    Dresser un état des lieux et connaître le niveau de vulnérabilité des espèces qui constituent notre patrimoine végétal...

    Description

    Outil de référence pour rendre compte de l’état de conservation de la nature, les listes rouges évaluent le degré de menace qui pèse sur les espèces sauvages d’un territoire.

    À l’échelle d’un département, d’une région, de la France métropolitaine ou ultra-marine, et même du monde, ces états des lieux de la biodiversité sont les préalables indispensables à toute action de préservation.

     

    Principe et méthode

    Portant sur les plantes, sur les champignons, sur les bryophytes (dont les mousses sont les représentantes les plus notoires) ou bien sur les végétations (communautés végétales), une liste rouge est le fruit de l’assemblage de milliers voire, selon son périmètre d’étude, de millions de données collectées puis analysées notamment par les équipes expertes des Conservatoires botaniques nationaux (CBN).

     

    Crédits photos : C. Berges & N. Sauter

     

    C’est en partenariat avec de nombreux acteurs de la connaissance et de la conservation de la diversité végétale et fongique, comme le Muséum national d’histoire naturelle mais aussi en collaboration avec des associations naturalistes, que les CBN procèdent aux inventaires de terrain puis à l’évaluation des risques d’extinction des espèces selon une méthodologie scientifique reconnue par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

    Une espèce est considérée comme menacée dès lors que le risque d’extinction de ses populations dans la nature est élevé et que des menaces précises sont documentées. 

     

     

    Après avoir été évaluées, si l'espèce n'est plus présente elle peut être catégorisée comme : 

    • Définitivement « éteinte » même ex situ (EX),

    • « éteinte à l'état sauvage » (EW) au niveau mondial,

    • ou alors « disparue à l’échelle du territoire observé » (RE). 

    Si l’espèce est toujours présente, elle peut être plus ou moins menacée de disparition et alors considérée comme :

    • « en danger critique » (CR), 

    • « en danger » (EN) 

    • ou « vulnérable » (VU). 

    Au regard des critères d’évaluation, certaines espèces peuvent également être dites : 

    • « quasi menacées » (NT) 

    • ou faisant l’objet d’une « préoccupation mineure » (LC). 

    – EN CHIFFRES –
    La Liste rouge (2018) faisait état d’une flore vasculaire indigène menacée ou quasi menacée à hauteur d’environ 15% sur le territoire métropolitain en précisant que 30% des plantes endémiques risquent de disparaître...

     

     

    Connaître précisément le niveau de vulnérabilité des espèces est le prérequis essentiel pour mettre en œuvre des actions de surveillance et de préservation.

     

    En hiérarchisant les menaces, les listes rouges fournissent des indicateurs pertinents pour soutenir et orienter les politiques publiques de protection, de sauvegarde et de restauration de la biodiversité. Elles appuient la mise en place de plans nationaux et programmes régionaux d’actions de conservation et de connaissance en faveur d’espèces qui se révèlent plus prioritaires. Elles peuvent également permettre aux pouvoirs publics d’adapter la réglementation à la vulnérabilité réellement constatée de la biodiversité.

     

    En portant à connaissance les tendances d’évolution de chaque espèce évaluée, les listes rouges constituent l’un des leviers de mobilisation du plus large public, décideurs, socio-professionnels et citoyens, en faveur d’une meilleure prise en compte de la nature.

     

    Listes rouges nationales

     

    Listes rouges régionales

    > Bryophyte

    > Flore

    > Fonge

    > Végétation